C’est bien plus qu’une mélancolie, qu’une fatigue d’être soi qui conduit au symptôme.        Nos parents, nous -mêmes avons répondus aux sirènes aveuglantes et assourdissantes de l’économie, du capitalisme qui épuisent la terre, asphyxie notre atmosphère et déglingue le climat. Le covid 19, et ceux qu’on nous annonce, éclosent dans ce contexte.

Il en faudra des cadeaux de St Nicolas, de Noël pour illusionner nos enfants petits enfants, pour les nourrir d’espoir artificiel et plastifié.

Le covid révèle la destructivité de notre économie.

Des lanceurs d’alertes, des scientifiques nous ont avertis depuis très longtemps.                                                                                                                 Mais les sirènes du « marché » en ont étouffé les cris.

La santé mentale n’a jamais autant occupé les espaces des infos qu’aujourd’hui.

L’émergence des troubles signale cette dérive sociétale mondiale.                                               Ce qui m’amène à contextualiser ces éruptions pathologiques comme une précieuse et indispensable alerte. Si lesdits malades ne voient pas comment nous nous saisissons de ces avertissements ils en concluraient que leurs cris ne sont pas assez puissants, que leurs sacrifices ne sont pas à la hauteur.    On pourrait voir le taux de suicide, symptôme sociétal, augmenter.

Je propose que nous accueillions ces témoins, ces personnes dites fragiles, submergées par leurs émotions, en commençant par les remercier des cris qu’elles nous adressent.              Elles attendent que les psys rejoignent les ados dans la rue pour signaler aux gouvernants que le changement de route est urgent si nous voulons atteindre le cap, une société respectueuse des personnes, dans un environnement respecté et soigné. Hors d’un climat soigneux, globale, lesdits patients ne croiront pas en nos bonnes intentions à leur égard parce qu’ils savent notre refus de prendre en compte la réalité. C’est comme une inversion, comme si la maladie était au service de ceux qui ont trouvé les accommodements à l’injustifiable.         Les thérapeutes y perdent leur crédit, et la maladie aux yeux des premiers reste nécessaire. Mon propos est qu’il est illusoire de soigner si le travail sur le contexte sociétal n’est pas pris en soin…. auquel cas, les symptômes restent nécessaires comme soin de ce contexte malade que nous ne lisons pas ou auquel nous avons fait trop de concessions.  

Que les « puissants »    se traitent de fous amplifie cette réflexion.

La gouvernance n’a-t-elle pas comme objet de nous aider à vivre en sécurité.                                                                                                                          Si aux dimensions cliniques et éthiques les soignants n’ajoutent pas la dimension politique, la maladie restera utile et nécessair

L.F.    Illustration empruntée au Centre de référence en santé mentale en région Wallonne  CRéSaM.be